dimanche 22 novembre 2009

Dostoïevski, Les possédés



Ma note: 9,5/10

Voici la quatrième de couveture: «Est-il possible de croire? Sérieusement et effectivement? Tout est là.» Stavroguine envoûte tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite à son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdité de la liberté pour un homme seul et sans raison d'être. Tous les personnages de ce grand roman sont possédés par un démon, le socialisme athée, le nihilisme révolutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces idéologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la société et appellent un terrorisme destructeur.
Sombre tragédie d'amour et de mort, Les Possédés sont l'incarnation géniale des doutes et des angoisses de Dostoïevski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. Dès 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe siècle.

Il y a quelques années, un groupe décida de découvrir les 100 plus grands livres de tout les temps. Donc, ils contactèrent 100 écrivains de plus de 50 pays pour que ceux-ci leurs drèssent la liste de leurs propres livres préférés. C'est un écrivain russe qui décrocha le gros lot, avec 4 de ses livres dans ce top 100, le plus grand total. Ce romancier est Fedor Dostoïevski et Les possédés(ou les démons, selon la traduction) s'y retrouve.

En effet, ce roman est presque parfait. Son seul défaut est le manque de lien entre les passages racontés par le narrateur. Cependant on ne peut presque pas parler d'un défaut, parce que le récit est à la première personne et le narrateur le dit lui-même qu'il n'est pas un grand auteur. En plus, on découvre à la lecture, que celui-ci est quelque peu idiot.

Si 1984 de Orwell est le résultat final du socialisme et du communisme, on peut dire que Les possédés de Dostoïevski est l'embryon, le départ de ce résultat et de celui de la Russie sous Lénine, Trotski et Staline. Par contre, contrairement à 1984, ce roman-ci est moins centré sur l'histoire et une trame narrative concrète et cohérente mais davantage sur la relation entre les personnages dans les premiers groupuscules socialistes qui espéraient éventuellement prendre le pouvoir en Russie sous le Tsar Nicolas au 19e siècle.

Pour résumé, ce volume de Dostoïeski frise la perfection et je considère, personnellement, qu'il est supérieur à l'écriture de Tolstoï. Mais de là à affirmer que Fedor Dostoïevski est le plus grand parmi les grands, comme certains le prétendent, il y a un pas que je ne suis pas encore prêt à franchir.

Voici le site internet de la liste des 100 meilleurs livres de tout les temps:

http://www.evene.fr/livres/selection/les-100-meilleurs-livres-de-tous-les-temps.php

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