lundi 24 mai 2010

L'engrenage, John Grisham



Ma note: 7/10

Voici la quatrième de couverture: Le patron de la C.I.A., Teddy Mayard n'apprécie guère les réductions du budget militaire américain. Il convoque Aaron Lake, qui anime la Commission des forces armées au Congrès et lui propose un marché. Il sera élu président des États-Unis s'il s'engage à doubler le budget militaire en quatre ans. Lake accepte et sa campagne démarre avec le soutien des patrons et des ouvriers de l'industrie d'armement dont les dons affluent de partout. Au bout de quelques semaines, le candidat de la C.I.A. caracole en tête des sondages, lorsque Mayard découvre un détail de la vie privée de son candidat qui lui avait échappé. Lake a répondu à la petite annonce d'une revue homosexuelle et, sous un faux nom, il entretient une correspondance assidue avec un jeune inconnu. En réalité, cette annonce est utilisée pour piéger des personnalités, puis les faire chanter en menaçant de révéler leur homosexualité. Les maîtres chanteurs sont repérés. Il s'agit de trois juges emprisonnés. Il faut les mettre hors d'état de nuire avant qu'ils n'aient identifié le futur président… Bâti sur une intrigue soigneusement élaborée, ce nouveau roman de John Grisham dépeint la vie carcérale des maîtres chanteurs avec la même précision que cette campagne électorale où l'argent roi fait la loi. Et les petites combines des vieux juges pour extorquer quelques milliers de dollars à des notables paraissent bien dérisoires devant la gigantesque manipulation de l'opinion américaine pour lui faire accepter une politique belliciste.

C'est presque toujours un plaisir de lire John Grisham. Même si son écriture est simple et sans surprise, il nous livre souvent des histoires intéressantes. Celle-ci ne fait pas exception à la règle. Sans réinventer le roman, loin de là, cette histoire qui tourne essentiellement sous deux tableaux, soit le milieu carcérale et ses combines et la politique américaine et ses campagnes électorales, nous fait passer un agréable moment de lecture.

En plus, la finale est bien élaborée et crédible. Mais surtout, sachant que ce livre à été écrit en 2000, avant la consécration de Bush à la présidence des États-Unis, on peut dire sans se tromper que ce livre est tout à fait visionnaire des années 2000 à 2010. Grisham avait vu juste dans sa boule de cristal. Je vous laisse découvrir comment...

Finalement, ce roman de John Grisham comporte de grandes qualités(enlevant, intéressant, facile à lire, etc.) et comporte aussi les mêmes défauts qu'on retrouve habituellement avec cet auteur. En fait, on peut affirmer, à quelques nuances près, que John Grisham à les qualités de ses défauts...en première place : la simplicité. En plus, étant avocat, il connaît parfaitement les rouages du système juridique et nous en fait part. Pourquoi s'en priver?

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