vendredi 26 novembre 2010

La carte et le territoire, Michel Houellebecq



Ma note: 8/10

Voici la quatrième de couverture: Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l'histoire, il commencerait peut-être par vous parler d'une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passe seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d'une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C'était avant que le succès mondial n'arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l'écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l'exercice de leur profession. Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police. Sur la fin de sa vie il accèdera à une certaine sérénité, et n'émettra plus que des murmures. L'art, l'argent, l'amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.

Après "Les particules élémentaires", ma première lecture de Houellebecq, je viens maintenant de lire celui qui lui a donné le goncourt, "La carte et le territoire". Bien que très différent, celui-ci est tout aussi bon. Il dérangera moins le lecteur, c'est certain, mais la plume de Houellebecq est encore une fois parfaite. Il a le sens du roman cet écrivain. Ça se lit bien, vite et il nous transporte cette fois-ci sur 425 pages.

Je ne parle pas souvent du contenu d'un roman dans mes critiques. Je laisse le lecteur découvrir ce même contenu par lui-même et la quatrième de couverture en dit bien assez la plupart du temps. Mais ici j'effleurerai le sujet en disant que le roman se déroule dans le milieu de l'art et que ce point m'a particulièrement enchanté. Je m'y connais très peu sur ce sujet, ce qui m'a permis d'en apprendre un peu plus. Je me suis aussi aperçu que les accusations de plagiat sur wikipedia étaient ridicules. Wikipedia est bel et bien cité dans le roman et de plus, s'il y a un site où le plagiat est courant c'est wikipedia lui-même.

Finalement, Houellebecq est maintenant mon écrivain français préféré (de notre époque s'entend) même après avoir lu seulement deux livres de cet auteur. Il a dépassé, de mon point de vue, Maurice G. Dantec parce que ce dernier ne cesse de nous ressasser les mêmes thèmes et est souvent incompréhensible pour le lecteur. Dommage que Dantec n'a pas su se renouveler après ses premiers écrits. Contrairement à Houellebecq qui le prouve avec ce très bon roman!

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas été aussi enthousiasmé que toi à la lecture de ce roman. Je l'ai trouvé, malgré quelques qualités, ennuyeux et nombriliste. Pas fan.

    RépondreEffacer