mardi 26 avril 2011

Le cimetière de Prague, Umberto Eco



Ma note : 7,5/10

Voici la présentation de l'éditeur : Trente ans après Le Nom de la rose, Umberto Eco nous offre le grand roman du XIXème siècle secret. De Turin à Paris, en passant par Palerme, nous croisons une sataniste hystérique, un abbé qui meurt deux fois, quelques cadavres abandonnés dans un égout parisien. Nous assistons à la naissance de l'affaire Dreyfus et à la création de l'évangile antisémite, Les Protocoles des sages de Sion. Nous rencontrons aussi des jésuites complotant contre les francs-maçons, des carbonari étranglant les prêtres avec leurs boyaux. Nous découvrons les conspirations des renseignements piémontais, français, prussien et russe, les massacres dans le Paris de la Commune où l'on se nourrit d'illusions et de rats, les coups de poignard, les repaires de criminels noyés dans les vapeurs d'absinthe, les barbes postiches, les faux notaires, les testaments mensongers, les confraternités diaboliques et les messes noires. Les ingrédients sont donc réunis pour faire de ce savoureux feuilleton un diabolique roman d'apprentissage. Tout est vrai ici, à l'exception de Simon Simonini, protagoniste dont les actes ne relèvent en rien de la fiction mais ont probablement été le fait de différents auteurs. Qui peut, cependant, l'affirmer avec certitude ? Lorsque l'on gravite dans le cercle des agents doubles, des services secrets, des officiers félons, des ecclésiastes peccamineux et des racistes de tous bors, tout peut arriver...

Le narrateur de ce roman est un profond antisémite. Tout au long de notre lecture on a droit à un discours violent et haineux envers les juifs. Tous les clichés antisémites sont réunis dans ce livre et Umberto Eco a dit qu'il voulait dénoncer cet antisémitisme ou, à tout le moins, nous faire découvrir les lectures de ce genre qu'il avait lu pour préparer le roman et qui le rebutait.

Aussi, le roman a une foule de faits historiques, mais traités comme de la fiction. On est à la fin du 19e siècle et tout y passe, de l'affaire Dreyfus aux protocoles des sages de sion. Les personnages historiques sont eux aussi abordés dans le roman, dont les écrivains Victor Hugo, Émile Zola, Alexandre Dumas et Dostoïevski. L'auteur semble avoir un faible pour Dumas et ainsi, le narrateur du récit (le personnage principal) en vient à le rencontrer.

Personnellement, j'ai plusieurs réticences quant à ce roman. Bien que le style soit correct et l'histoire intéressante (en général, l'histoire à trait aux faux (documents)), les longueurs sont omniprésentes et Umberto Eco ne m'a pas enchanté comme je m'y attendais. C'est un bon roman mais vraiment sans plus. C'est un "Dan Brown" plus littéraire. Je n'ai jamais lu "Le nom de la rose" (en fait "Le cimetière de Prague" est le premier Umberto Eco que je lisais) mais j'ose espérer qu'il est supérieur à celui-ci. Parce que sinon, j'aurais tendance à dire que cet écrivain a une réputation surfaite.

En terminant, je ne saurais dire si je vous recommande ce bouquin. Même si on passe quand même un agréable moment de lecture, ses défauts portent ombrages à la qualité de l'ensemble. Pour ma part, cela va prendre quelque temps avant de relire un livre de cet écrivain. Il n'est pas mauvais, loin de là, mais pour une première approche, je l'ai trouvé moyen.

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