vendredi 22 avril 2011

Simulacres, Philip K. Dick



Ma note : 8/10

Voici la quatrième de couverture: 2040. La Troisième Guerre mondiale a ravagé des zones entières de la planète et en a modifié le climat, les spots publicitaires sont vivants et sèment la zizanie, le Président est un robot, et sa femme ne vieillit pas d'un pouce depuis un siècle... Avec la cohérence implacable de la logique paranoïaque qui le rendit célèbre, Philip K. Dick, maître incontesté de la science-fiction, dépeint un monde où rien ne garantit plus la stabilité de la frontière entre la réalité et l'illusion.

D'après plusieurs spécialistes de Philip K. Dick, "Simulacres" est son roman le plus complexe. Je suis plutôt d'accord avec eux, même si je ne suis pas un spécialiste de cet auteur et que je n'ai pas lu son oeuvre au complet. Pour un écrivain qui est déjà difficile d'approche, ce n'est pas rien. Les romans que j'ai lu de lui sont tous complexes. Mais celui-ci est tellement compliqué que l'intrigue en souffre parce qu'elle est dissimulée sous une foule de thèmes de la science-fiction. Chaque page de ce bouquin qui en compte 230 est importante et on se perd assez rapidement. Par contre, l'effort qu'on y met en vaut la chandelle et cette complexité est probablement le seul défaut du roman.

L'imagination de Philip K. Dick est incroyablement grande. Il nous le prouve une fois de plus avec "Simulacre". Tous les thèmes développés dans ce roman sont intéressants et il y a de petits bijoux comme les publicités "vivantes" qui cherchent à s'infiltrer partout. Donc, ce livre est encore une fois une critique du capitalisme. Le voyage dans le temps est très présent aussi dans le roman et il rehausse selon moi la qualité du récit, parce que Dick en fait une utilisation judicieuse. Le nazi Goering fait même une apparition dans le futur à la demande des protagonistes de l'histoire. C'est très réussi de la part de cet auteur au talent exceptionnel.

Finalement, en plus d'avoir une histoire plus qu'intéressante (même si un peu trop complexe), "Simulacres" profite de la plume concise (et parfaite) de Philip K. Dick. C'est une oeuvre très profonde comme tous les romans que j'ai lu de lui. Plus le temps passe et plus j'admire l'oeuvre remarquable et prodigieuse de Philip K. Dick. Mille fois bravo!

2 commentaires:

  1. et bien avec King, K Dick est le deuxième auteur que j'ai le plus lu... excellentissime.

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  2. Oui tout à fait! Comme je l'ai dit plus loin, j'avais seulement lu "Le maître du haut chateau" de Dick mais là je découvre plus en profondeur son oeuvre et je suis subjugé. C'est bon sans bon sens. Et contrairement à King, il ne nous écrit pas des romans de 1000 pages pour rien. Il garde ça court et c'est excellent.

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