lundi 6 juin 2011

Les pauvres gens, Dostoïevski



Ma note: 8/10

Voici la présentation de l'éditeur: Les Pauvres Gens est le premier roman publié par Dostoïevski, celui qui le rendit d'emblée célèbre. Il a raconté comment l'idée lui en était venue : en se promenant un soir d'hiver dans Pétersbourg. Toute la ville lui apparut comme une rêverie fantastique. " C'est alors que m'apparut une autre histoire, dans quelque coin sombre, un cœur de conseiller titulaire, honnête et pur, candide et dévoué à ses chefs, et avec lui, une jeune fille, offensée et triste, et leur émouvante histoire me déchira le cœur. " Toute la littérature du XXe siècle est dans la dernière phrase : " Vous savez, je ne sais même plus ce que j'écris, je ne sais plus rien, je ne me relis même pas, je ne me corrige pas. J'écris seulement pour écrire, pour m'entretenir avec vous un peu plus longtemps... "

J'étais impatient de débuter cette lecture, parce que ce roman est le premier du génial Dostoïevski, écrit à seulement 25 ans. Je ne fut pas déçu, loin de là. C'est sans aucun doute un des meilleurs premiers romans qu'il m'ait été donné de lire. On voit rapidement qu'il a un talent naturel et ce premier roman semble avoir été écrit minutieusement par l'auteur, ce qui n'est pas toujours le cas avec Dostoïevski. Bien que très court, ce bouquin nous fait vivre de fortes émotions.

Les thèmes abordés sont principalement la pauvreté matérielle (et les conséquences qui s'ensuivent, telle la maladie), le partage et l'affection d'un vieil homme pour une jeune femme. La misère est présente tout au long du récit et selon moi, il est très inspiré des écrivains français du début du 19e siècle. Pas étonnant qu'avant ses 25 ans (et donc avant l'écriture de ce roman) Dostoïevski traduisait déjà des romans français.

Cependant quelques petits défauts viennent porter ombrage à la réussite de l'ensemble. Entre autres, les plaintes des deux personnages principaux peuvent devenir redondantes, surtout vers la fin. C'est presque toujours la même chose, ils n'ont pas d'argent mais font tout en leur pouvoir pour partager avec l'autre le peu qu'ils trouvent. Mais la force de Dostoïevski, son style d'écriture, ressort plus que tout et nous procure une séance de lecture plus qu'intéressante.

Alors, pour découvrir la naissance d'un génie des lettres, on se doit de lire "Les pauvres gens", le premier roman de Fiodor Dostoïevski. Cet auteur est la preuve de l'existence de Dieu mais pour un athée comme moi, Dostoïevski est tout simplement Dieu lui-même!

1 commentaire:

  1. un review trés sympa ! je viens de terminer la lecture de ce livre et cela m'a fait fort plaisir de lire ton review, merci bien ^^

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