mercredi 27 juillet 2011

Le pavillon d'or, Mishima



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: «Sans rien changer à sa pose parfaitement protocolaire, la femme, tout à coup, ouvrit le col de son kimono. Mon oreille percevait presque le crissement de la soie frottée par l'envers raide de la ceinture. Deux seins de neige apparurent. Je retins mon souffle. Elle prit dans ses mains l'une des blanches et opulentes mamelles et je crus voir qu'elle se mettait à la pétrir. L'officier, toujours agenouillé devant sa compagne, tendit la tasse d'un noir profond. Sans prétendre l'avoir, à la lettre, vu, j'eus du moins la sensation nette, comme si cela se fût déroulé sous mes yeux, du lait blanc et tiède giclant dans le thé dont l'écume verdâtre emplissait la tasse sombre - s'y apaisant bientôt en ne laissant plus traîner à la surface que de petites taches -, de la face tranquille du breuvage troublé par la mousse laiteuse.»

C'est ma deuxième incursion dans l'univers des romans japonais. Il y a peu, j'ai lu Murakami et j'ai eu un avis plutôt mitigé. Je trouvais l'écriture trop simple et banale. Cette fois-ci je me suis attaqué au géant de la littérature japonaise, un classique, Yukio Mishima. Mais encore une fois, je suis plutôt songeur. Je m'attendais à mieux.

L'intrigue est simple. Un jeune homme, en l'occurrence le narrateur, veut s'attaquer à la beauté du monde et a comme projet du brûler ce qu'il y a de plus beau sur terre, le pavillon d'or Japonais. Basé sur un fait réel, cette histoire occupera les quelque 300 pages du roman. On est dans la tête de cet homme qui se trouve laid et il nous partage ses tourments et sa vision de la beauté. En fait, c'est principalement un roman sur le thème de la beauté et plus précisément sur la métaphysique de l'esthétisme.

La plume de l'auteur est agréable et notre lecture se fait tout en douceur. J'ai bien aimé, mais par contre, ce n'est pas un chef-d'oeuvre à mes yeux. L'intrigue est faible, le roman est court et par moment, le vide littéraire est trop présent.

Finalement, la littérature japonaise continue à me décevoir. Je croyais que Mishima allait rétablir le tout (après le décevant contemporain Murakami), mais c'est à peu près dans la même veine mais avec un talent d'écrivain plus marqué.

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