vendredi 25 mai 2012

Le chuchoteur, Donato Carrisi

Ma note: 7/10

Voici la quatrième de couverture: Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs. Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

Chose rare pour moi, cela fait deux romans policiers que je lis dans la même semaine. Comme je le disais dans ma précédente critique, ce genre est maintenant rendu à un point où chaque roman se ressemble et où aucun auteur n'a su dépasser la reine du genre, j'ai nommé Agatha Christie. Pour celui-ci, "Le chuchoteur" on est encore une fois dans les mêmes eaux, où la plume aseptisée rencontre les nombreux clichés. Même si le roman en lui-même m'a plu (surtout la fin de l'histoire), je dois dire qu'il s'adresse, comme les autres romans du genre, aux grands lecteurs de romans policiers.

Avec Donato Carrisi - que je lisais pour la première fois - on est en plein dans le roman noir, le polar à son plus ténébreux. Il n'y a pas vraiment de détective en particulier qui ressort du lot (contrairement à plusieurs autres romans policiers où un inspecteur, le plus souvent, prend le contrôle de l'enquête jusqu'à son dénouement final et où il nous explique sa découverte). Et bien non. Ici, c'est un travail d'équipe où l'enquête débute dès les premières pages et où les revirements seront légions.

Une critique que je pourrais faire à ce roman est son absence de territoire en ce sens qu'il n'habite aucune région en particulier, en tout cas pas au point de nous transporter vers une région (Européenne?) que nous, Américains du nord, connaissons moins. Un peu comme le font à merveille les polars scandinaves. Bien sûr que le tout est très italien mais l'auteur ne la décrit pas assez cette région. Dans ce roman, c'est surtout l'enquête qui importe et le reste, ce qui fait le charme des néo-polars, (comme la critique sociologique, l'environnement où évolue l'enquête et la force des personnages principaux (leur psychologie, leurs tourments, leur profondeur)) sont pour le moins effacés.

Alors, pour terminer, la force de ce bouquin est l'enquête bien ficelée, même s'il y a facilement 100 pages de trop (dans le milieu du récit) et ce qu'on apprend sur une facette des tueurs en série (l'auteur est bien documenté). Par contre, en général, on a droit à un autre roman policier très semblable à ce qui se publie sur le marché. Pour cela, c'est raté.

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