mardi 6 novembre 2012

Nouvelles histoires du Wyoming, Annie Proulx



Ma note: 5/10

Voici la présentation de l'éditeur: Une fois encore, Annie Proulx nous plonge au coeur de l'Ouest américain, âpre désert de beautés et de dangers, à la rencontre de personnages isolés, tourmentés, qui avancent coûte que coûte sur une route dont ils sont à la fois les héros et les prisonniers. C'est à un voyage jusqu'à l'ultime frontière d'un monde presque disparu, et jusqu'aux dernières franges de l'âme des hommes, qu'elle nous convie, elle qui sait comme personne conjuguer le réalisme et l'intime pour explorer le mythe américain, le confronter à ses contradictions et ses excès, ses violences et ses splendeurs. Annie Proulx est née en 1935 dans le Connecticut. Pour son premier roman, " Cartes postales " (1992), elle reçoit le PEN/Faulkner Award et l'année suivante, avec " Noeuds et dénouements " (Cahiers rouges, 2005), elle obtient le prestigieux prix Pulitzer et le National Book Award. Suivront " Les Crimes de l'accordéon " (Grasset, 2004), " Un as dans la manche " (Grasset, 2005) et la nouvelle " Brokeback Mountain " (Grasset, 2006), qui a inspiré le célèbre film d'Ang Lee. Considérée comme l'un des plus grands écrivains américains, Annie Proulx vit aujourd'hui dans le Wyoming.

Ce n'est certainement pas avec ce recueil que je me réconcilierai avec l'art de la nouvelle. J'ai une extrême difficulté à lire cette forme. C'est complètement différent d'un roman, notamment parce qu'on n'a pas le temps d'embarquer dans l'histoire, la chute arrive sans même nous laisser le temps de reprendre notre souffle. De plus, souvent, les grands écrivains changent quelque peu leur façon d'écrire pour rentrer dans un nombre de pages restreint.

Avec "Nouvelles histoires du Wyoming" c'est le même problème qu'on rencontre. Je venais de lire Annie Proulx pour la première fois avec "Un as dans la manche" et sa plume m'avait enchantée. Je la comparais aux plus grands tellement la fluidité de sa prose était marquante et le vocabulaire recherché. Mais ici, tout cela est effacé derrière cette forme littéraire, la nouvelle, qui enlève, selon moi, la substance des mots, des phrases, de la prose. Il y a Tolstoï qui s'en sort bien dans cet art, entre autres avec "La mort d'Ivan Ilitch" que j'avais adoré. Stephen King n'est pas mal non plus, dans le genre thriller-horreur.

Dans le présent recueil j'ai détesté plusieurs nouvelles et trouvé banal la plupart. Celle avec les Indiens, la deuxième ("Reconstitutions des guerres indiennes") offre de bons moments de lecture, surtout le passage du film disparu (celui de Buffalo Bill) et qu'un personnage dans le récit avait retrouvé plusieurs décennies plus tard. Proulx nous explique que ce fût un des premiers films et qu'il n'avait pas rencontré le succès. Il mettait en scène une reconstitution dans laquelle des Indiens d'Amérique y jouaient leur propre rôle et que certains d'entre eux avaient placé de vraies balles lors de la reconstitution pour se venger. Bref, un film du début du 20e siècle qui semblait magnifique mais qui avait disparu avec le temps.

Je n'ai pas remarqué de thèmes qui relient les histoires entre elles. Alors, le seul sujet qui les relie est l'état du Wyoming et la vie parfois difficile dans les grands espaces.

Enfin, je crois que l'on doit être un grand lecteur (et un passionné) des nouvelles littéraires pour bien apprécier ce recueil. Le style d'écriture se rapproche davantage du journalisme que du grand art lyrique. Et pour ma part, je crois que je prendrai une pause de quelques années avant de relire cette auteure, parce qu'après deux bouquins, cela n'a pas très bien débuté.

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